Richesse & diversité

FLORE

la flore de polynésieL’exubérance de la végétation aux parfums exotiques a toujours charmé les visiteurs. L’archipel polynésien arbore les plus beaux spécimens tropicaux : cocotier (niau), tiare Tahiti (fleur nationale), vanille, arbre de fer (aito), arbre à pain (uru).

 

La flore de la Polynésie française est d'une relative pauvreté, avec environ 1 000 espèces indigènes, si on la compare à d'autres îles du Pacifique : au moins 3 000 à 4 000 en Nouvelle-Calédonie, environ 1 500 dans les îles Hawaii. L'originalité et l'intérêt de la flore réside dans la présence de nombreuses espèces endémiques (uniques au monde), souvent confinées à une île et qui, par leurs affinités, éclairent l'origine du peuplement végétal.

La taille, l'âge des îles et les facteurs du milieu sont les principaux agents de la composition floristique. Ainsi, les îles volcaniques de la Société, avec un taux d'endémisme voisin de 50 %, s'opposent aux atolls des Tuamotu avec moins de 10 %. Les conditions écologiques particulièrement drastiques dans les atolls ont sélectionné une flore pauvre constituant des groupements végétaux particulièrement monotones. À l'inverse, les îles hautes comportent des milieux diversifiés qui ont permis l'installation de nombreuses espèces en des groupements qui sont le résultat de leurs adaptations et de leurs évolutions à des niches écologiques diverses.

La richesse de la flore vasculaire (c'est-à-dire : angiospermes ou « plantes à fleurs » et ptéridophytes ou «fougères») de la Polynésie se distingue par 959 espèces indigènes (non introduites par l'homme) dont 560 endémiques à la Polynésie, soit 58,4% d'endémisme. Les angiospermes comptent à eux seuls 690 espèces dont 466 endémiques.

 

La flore des atolls

La pauvreté extrême des Tuamotu est liée aux milieux particuliers que sont les atolls : sols squelettiques, rôle du sel, alimentation hydrique sont autant de facteurs limitant le nombre d'espèces. Seul un petit nombre, de large répartition dans le Pacifique ou dans la zone intertropicale, a pu s'y installer.

Le sel représente un véritable poison physiologique pour la plupart des plantes en empêchant l'absorption de l'eau. Seules les plantes halophytes supportent les concentrations assez élevées de sel.

Le substrat particulier des atolls est constitué de sables, graviers, cailloutis coralliens ou grès de plage sur lesquels se développent de maigres sols filtrant rapidement l'eau. Ainsi, le substrat renforce le caractère xérophile (qui peut vivre en milieu sec) de la flore des atolls.

La flore des atolls de polynesieL'évolution a ainsi sélectionné des espèces aux adaptations morphologiques ou physiologiques diverses. Une des premières adaptations est la présence d'un système racinaire explorant un important volume du sol et assurant une alimentation hydrique suffisante. Il peut aussi y avoir une limitation de la transpiration par réduction de la taille des feuilles, ou voire leur absence, …

La flore de ces milieux, caractérisée par une grande pauvreté, compte environ une centaine d'espèces indigènes. La grande homogénéité du milieu, offrant des niches écologiques peu variées, en limite également le nombre.

Notons que les cyclones de 1983 ont remodelé les plages et modifié la dynamique végétale en bouleversant le micro relief et le substrat. Des dépôts de gravillons et de cailloutis ont souvent fait périr la frange littorale.